Restaurants et bars éprouvent d’importantes difficultés à trouver des candidats pour ses 220 000 postes à pourvoir. Pour aider ses clients du secteur, le grossiste alimentaire Metro France va organiser des salons du recrutement directement dans ses magasins à partir de mi-mars. (Photo Metro DR)
Dans les restaurants et les bars, la pénurie d’employés vient s’ajouter à la crise sanitaire qui a contraints les établissements à fermer à plusieurs reprises puis à adapter leur organisation (mesures barrières, confinements, couvre-feux, pass sanitaire, etc.) depuis mars 2022 et a fait chuter leur fréquentation. Le grossiste en produits alimentaires et équipements de service pour la restauration Metro France a donc décidé de lancer une opération d’accompagnement au recrutement pour ces restaurants et qui constituent le cœur de sa clientèle.
Trouver des candidats pour 220 000 postes à pourvoir
En effet, entre mi-mars et mi-mai 2022, il organisera des salons de l’emploi directement dans ses 99 magasins de France, avec l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) et le GNI (Groupement national des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration). Pour l’instant, l’opération appelée Place à l’emploi encore en préparation, n’apparaît sur aucun des sites des trois partenaires pour de potentielles inscriptions.
Selon l’UMIH, 150 000 salariés du secteur auraient ainsi changé de voie professionnelle depuis la crise du Covid-19 et 220 000 postes seraient à pourvoir. Comme dans d’autres métiers comme la logistique ou le bâtiment, horaires et conditions de travail, salaires, quête de sens expliqueraient cette tendance.
Le rapport du Cese (Conseil économique, social et environnemental) sur les métiers en tension, rendu au gouvernement ce jour, entre février 2020 et février 2021, établit quant à lui que « 450 000 personnes ont quitté l’hébergement-restauration, dont 149 000 pour aller vers un autre secteur et 301 000 pour sortir du salariat privé, contre 389 000 un an plus tôt. Sur les 71 000 départs supplémentaires par rapport à l’année précédente, 21 000 ont changé de secteur, 50 000 sont sortis du salariat privé. Les licenciements pour abandon de poste et les démissions ont été beaucoup plus importants que les années précédentes. »
ED