Malgré l’importance consacrée ces dernière années aux softskills, les compétences comportementales suscitent des interrogations, voire de la méfiance auprès des salariés français, indique une étude Opinionway réalisée pour Dropbox. 70% des collaborateurs méconnaissent ces compétences, et 45% craignent des freins à leur évolution de carrière si elles étaient utilisées pour les évaluer. (Photo C.Morillo/Pexel)
Les compétences comportementales (softskills) gagnent en force, dans des secteurs comme le numérique en particulier, au risque de prendre l’ascendant sur les « hard skills », purement techniques. En effet, de plus en plus de recruteurs reconnaissent l’importance des savoirs comportementaux dans différents métiers liés au numérique pour une meilleure gestion de leurs équipes. Toutefois, l’intérêt que portent les managers aux softskills a du mal à passer auprès des collaborateurs français. Une étude OpinionWay réalisée pour Dropbox auprès d’un échantillon de plus de 1000 salariés français montre qu’une nette majorité de ces derniers (70 %) ignorent ce dont il s’agit, pour commencer. Dans le même temps, une proportion quasi-équivalente (67%) estime qu’une évaluation fondée uniquement sur des compétences comportementales est arbitraire. Pire, pour 62% des salariés, ces soft skills sont assimilées à une pression supplémentaire, voire même comme un obstacle à leur évolution de carrière (45%).
Des freins pour les collaborateurs les moins à l’aise
Pour 76 % des sondés, l’accent mis sur les softskills peut représenter un frein à la promotion des employés les plus introvertis, par définition moins aptes à se mettre en avant, faire preuve d’aisance à l’oral, ou encore adopter une posture de leadership. Autre réserve : l’exigence des entreprises en la matière inciterait les collaborateurs à se présenter sous un faux jour afin de réussir individuellement (68 % des sondés). Cet intérêt accordé au savoir être irait même jusqu’à freiner la promotion d’employés compétents (66% des personnes interrogées) et conduirait au favoritisme (61%).